Guinée équatoriale : le Projet SEFAC, un outil d’aide à la politique nationale

Le Projet SEFAC peut-il aider les défis auxquels fait face la Guinée Equatoriale ?
Entretien avec le Directeur Général de L’Institut National pour la Conservation de l’Environnement (INCOMA) sur la question.



La nouvelle stratégie nationale adoptée en Mars 2019 dans le cadre de la troisième Conférence Nationale Economique (CEN III), révèle les défis majeurs du pays qui sont entre autres ; la diversification de l’économie nationale avec un accent spécial dans l’agriculture (l’aquaculture, la pisciculture, etc.) ; les mécanismes pour développer l’écotourisme qui exigent le renforcement des capacités en gestion des aires protégées ;  la continuation de développement des infrastructures routières et urbaines.

Pour combler ces défis, le projet SEFAC du Programme GMES & Africa (Surveillance Mondiale de l’Environnement et de la Sécurité en Afrique) dont l’un des objectifs est de contribuer au développement économique de l’Afrique serait un atout indispensable.

Monsieur
Antonio Micha ONDO ANGUE, Directeur de l’Institut National pour la Conservation de l’Environnement (INCOMA) de la Guinée Equatoriale nous révèle, dans un entretien, comment le projet SEFAC peut aider à pallier aux défis auxquels fait face le pays et la sous-région Afrique Centrale.

« A l’heure actuelle, les besoins en données d’observation de la terre sont une  grande nécessité dans le domaine environnemental notamment dans la gestion des bassins versants, la dynamique sur le changement d’occupation et d’utilisation des sols, la gestion des écosystèmes côtières et marines, la gestion des mangroves et zones humides, la gestion des écosystèmes fragiles, les écotones, la gestion d’espèces endémiques, le contrôle d’espèces invasives, l’identification des zones inondables, la planification urbaine, etc. ».

Dans cette perspective, poursuit-il, « le projet SEFAC constitue un avantage en ce qui concerne le renforcement des capacités pour le suivi des changements d’occupation et d’utilisation des sols ; le renforcement des capacités pour la meilleure gestion des aires protégées ; le renforcement des capacités pour la gestion des écosystèmes ; le renforcement des capacités pour la réalisation des processus d’audits environnementaux.

En tant que membre du consortium AGEOS, notre rôle dans le projet SEFAC est de renforcer les capacités des professionnels et chercheurs de la sous-région Afrique Centrale dans la réalisation des processus d’audits environnementaux à partir des données d’observation de la terre, mais également de développer des plaidoiries auprès de notre gouvernement pour une meilleure prise en considération des sciences de l’observation de la terre.

La politique nationale doit considérer que le projet SEFAC n’a pas d’autre objectif que le renforcement des réseaux des experts des différents pays et des différents utilisateurs, encourager et faciliter le partage de connaissance à travers les programmes et activités. Ces activités doivent faciliter l’acquisition des données d’observation de la terre afin de permettre aux gouvernements de la sous-région Afrique Centrale de prendre de bonnes décisions en ce qui concerne la gestion des écosystèmes.

Les différents utilisateurs doivent travailler de façon collégiale avec les points focaux pays. A long terme, le projet devrait nous permettre d’affiner des cursus de formation plus approfondis sur les outils d’observation de la terre, ce qui permettra à chaque réseau ou utilisateur d’avoir une cellule interne bien outillée aux standards requis».

L’Institut National pour la Conservation de l’Environnement (INCOMA), est une entité Parapublique Autonome sous tutelle du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage, des Forêts et de l´Environnement de la République de Guinée Equatoriale.

Pour plus d’information sur le Programme GMES & Africa et le Projet SEFAC : sefac-gmes@blogspot.com

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