SANDRINE TRAORE, 1ére BÉNÉFICIAIRE DU PROGRAMME STAGE ACADÉMIQUE FINANCE PAR LE PROJET SEFAC




C’est avec beaucoup d’émotions qu’elle nous raconte sa première expérience avec les drones. Une passion qu’elle a pu enfin réaliser grâce au Projet SEFAC du Programme GMES & Africa.
L’une des missions de ce projet est d’assurer l’accompagnement d’étudiants en Master pour l’obtention de leur diplôme en contribuant à leur formation sur les méthodes et techniques des sciences d’Observations de la Terre.
Sandrine Kinanlie Traoré, étudiante en Master 2 en Science et Technologie de l’Espace, est la première bénéficiaire de cette mission d’accompagnement académique. C’est au centre de l’AGEOS, l’Agence Gabonaise d’Etudes et d’Observations Spatiales que Sandrine, d’origine Ivoirienne a réalisé son stage de fin d’étude sur le thème « Utilisation de l’image Sentinel et drone pour la cartographie des champs agricole à la périphérie de Ntoum ».

De la géographie humaine à la géographie physique 
Après un baccalauréat C, c’est en géographie humaine qu’elle s’oriente. Pendant ce parcours, elle découvre des nouvelles notions qui vont bousculer son plan de carrière. « J’ai commencé à aimer la cartographie, la télédétection, les drones et je me suis vite rendue compte que ces modules étaient plus développés en géographie physique ». Son intérêt grandissant pour ce domaine, elle découvre le CRASTE-LF (Centre Régional Africain des Sciences et Technologies de l’Espace) situé au Maroc, qu’elle intègre après sa Licence en géographie pour un programme de Master en Science et Technologie de l’Espace option télédétection et système d’information géographique.
Sandrine nous parle de son stage et des nouvelles découvertes en terre Gabonaise.
Qu’est ce qui a motivé le choix de votre thème ?
Considérer comme un pan important du développement économique dans certains pays, l’agriculture est placée au Gabon comme un secteur qui va permettre la diversification de son économique.
Cependant, le secteur périurbain du domaine agricole reste mal connu. En choisissant d’étudier cette question, j’ai cherché à mettre en évidence la capacité des nouvelles technologies à pouvoir suivre cette agriculture dont les produits sont consommés au quotidien et dont les zone de culture sont très souvent proche de nos zones d’habitations.

Pensez-vous que votre rapport de stage pourra contribuer au développement socio-économique de la région étudiée ?
Oui, mon projet de stage pourra contribuer au développement socio-économique car nous aurons des informations sur la superficie des champs agricoles de cette périphérie qui pourra aider les agriculteurs. Le registre parcellaire graphique va aider à la création d’une base de données. La mise en valeur de cette base de données peut permettre une meilleure connaissance l’activité dans cette zone. Ainsi, les consommateurs pourront s’y approvisionner de façon plus régulière et en grand nombre vu les coûts moindre des produits.
Quel a été votre plus belle expérience pendant le stage à l’AGEOS ?
Je parlerais de mon expérience avec les drones : la formation sur le pilotage des drones et le traitement de leurs images. Aussi j’ai également pu bénéficier d’une formation sur Google Earth Engine.
Je ne manquerais pas de citer la collaboration avec les populations locales sur le terrain. Ce sont des personnes très accueillantes et accessibles. Ils m’ont facilité le terrain en répondant aux questions pour établir le registre parcellaire.
Qu’est-ce que vous emporteriez du Gabon dans vos valises ? (rire) J’ai découvert de nouveaux plats culinaires. J’emporterai les feuilles de manioc, le poisson salé et le « bâton » de manioc. J’emporterai aussi les belles cartes postales de l’Arboretum de Sibang.  C’est un lieu magnifique, rempli de richesses naturelles que nous avons visité le 1er Mai 2019.

Et c’est quoi la suite ? Je vais continuer mes études pour avoir un doctorat en géomatique. A plusieurs reprises, des gens m’ont demandé « Que fais-tu dans cette filière ? C’est beaucoup plus pour les hommes ». A chaque fois, j’ai été vraiment choquée de savoir que l’on pense encore qu’il y a des filières exclusivement réservées aux hommes. 

Ne vous y trompez pas, derrière son air timide, se cache une passionnée du Leadership Féminin. Et cette cause, elle compte bien s’y dévouer. Sandrine a été l’une des lauréats de la première édition de « Femmes Leaders de demain » organisé au Gabon. C’est un Programme National de Mentorat et de Leadership pour la jeune femme qui est une initiative de la plate-forme Gabon Leadership.
Comme quoi son séjour en terre Gabonaise a été bien rempli !

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